Samantha Lopez Uri, participante au FSM 2024 avec le Collectif québécois.
« We are feminist because everything is political. Our existence is political » – Banan Abu Zein Eddin, activiste féministe, directrice et cofondatrice de Takaotat ((Takatoat est un collectif féministe non-gouvernemental et indépendant basé en Jordanie. Il est dirigé par un groupe de militantes féministes qui travaillent ensemble pour diffuser les connaissances féministes, créer des espaces sûrs pour les femmes et les filles, soutenir leur solidarité et leur lutte contre la culture, les pratiques, les politiques et les normes patriarcales dominantes, renforcer leur participation effective dans tous les secteurs et garantir leurs droits, leur protection contre toutes les formes de violence fondée sur le genre et leur accès à la liberté, à la justice et à l’égalité.))
Ces mots résument parfaitement les luttes féministes présentes lors du Young Women’s Forum et dans l’ensemble du Forum social mondial 2024. Ce panel visait à mettre en lumière des jeunes femmes qui luttent depuis leur plus jeune âge pour exister et prouver qu’elles sont partie prenante de nos sociétés.
J’ai été témoin d’un échange riche, qui a souligné les multiples luttes et résistances auxquelles les femmes participent. Les expériences partagées ont notamment démontré de manière poignante comment les corps féminins sont instrumentalisés, maltraités, invisibilisés et manipulés par le patriarcat. Malgré ces défis, une force émanait des participantes. Une flamme intérieure, à la fois puissante et envoûtante, qui est venue nous chercher au plus profond de nous pour nous faire réaliser que ces luttes, sont aussi les nôtres. Ce moment de connexion a conduit à des rencontres significatives avec d’autres femmes présentes lors de l’événement.
En effet, en dépit des nombreuses barrières que je rencontre moi-même depuis l’enfance, j’ai le privilège d’observer et de participer à ce forum. Entendre ces voix et ces expériences a éveillé en moi l’envie d’aller creuser davantage sur comment nous pouvons nous soutenir dans nos luttes. C’est ainsi que durant ce panel, j’ai eu l’occasion de rencontrer Barbara, venue de Jordanie pour soutenir son amie Banan, l’une des panélistes. Nos échanges ont porté sur le parcours de Barbara en Palestine et en Jordanie, ainsi que sur son amie d’enfance, Enas, réfugiée au Canada. Cette rencontre a donc été le point de départ d’une discussion enrichissante avec Enas sur nos activités militantes respectives à Montréal. Nous avons notamment échangé sur nos stratégies de résistance et de lutte pour la libération de la Palestine.
Ces discussions avec Barbara et Enas m’ont fait comprendre la puissance des liens qui se crée durant le FSM. C’est à travers ces rencontres informelles et significatives que j’ai pu me retrouver et rendre ma flamme plus grande et plus puissante pour une transformation systémique.